Le conseil départemental du Loir et Cher travaillait sur un plan santé depuis plusieurs mois avant l’arrivé du covid-19. La pandémie a mis en lumière la nécessité de ce projet ainsi que le besoin d’y associer la population. Le département nous a donc sollicités pour intégrer plus directement les citoyens dans ce plan.

Nous avons donc mené une enquête qui visait d’une part à comprendre la véritable nature des problèmes des Loir-et-Chériens en termes d’accès aux soins (distance des installations de santé, durée de trajet, difficultés à trouver des spécialistes, coût des soins…) et d’autre part de connaître leur appétence à certains changements comme la télémédecine, la numérisation des ordonnances, le recours à des professionnels de santé (non-médecins) pour des actes courants…

Près de 1500 habitants de tout le département ont répondu à l’enquête.

Comme de nombreuses collectivités rurales, le Loir et Cher connaît des difficultés à attirer des médecins, d’autant plus qu’il ne dispose d’aucune faculté de médecine, et doit donc  chercher des médecins à Tours ou à Paris. C’est ainsi qu’une deuxième enquête, plus qualitative, s’est adressée directement aux professionnels de santé pour comprendre les facteurs d’attractivité du département, dont les effectifs médicaux sont, de plus, vieillissants.
Cette enquête a permis plusieurs découvertes intéressantes, notamment à propos des jeunes médecins. Lorsqu’ils envisagent de s’installer hors de leur métropole de formation, les solutions d’emplois du conjoint, qu’il soit professionnel de santé ou non, constituent le critère le plus importants dans le choix d’installation. Plus encore que le statut de salarié ou non du médecin ou la qualité du centre hospitalier ou du réseau de santé.

Cela s’est traduit par l’annonce d’un plan santé le 21 décembre 2020 par le président du conseil départemental, Nicolas Perruchot (LR).